Journal d'une expérience inattendue - Procès 2: procès en appel, un meurtre déguisé en suicide. (suite)
Ce matin, mon estomac en vrac me signale que le stress est là en sourdine. Nous traversons le hall désert pour accéder au couloir réservé aux jurés, il mène directement à la salle de délibération. Nous nous organisons un café dans une ambiance assez cordiale. Le président toujours aimable et souriant nous salue, se poste derrière la porte d'accès à la salle d'audience l'entrouvre pour faire signe à la greffière, donne un coup de sonnette et nous invite à le suivre avec les assesseurs. Cette entrée solennelle, en fil indienne, devant la salle levée a quelque chose d'imposant. Nous ne sommes pas au café du commerce pour débattre de la vie du voisin, nous faisons justice à une victime morte dans de terribles conditions.
La victime sera le sujet principal de la matinée, à travers son enquête de personnalité et le témoignage de ses proches assis sur le banc de la partie civile.
Nous entendons l'histoire d'une petite dernière de quatre enfants qui gardera une image idéalisée de son père décédé dans un accident de voiture. Elle refusait d’entendre parler de son alcoolisme ni de la dureté dont témoignent ses frères et sœurs. Ce deuil lui collera à la peau, lui imprimant une grande fragilité, une instabilité la conduisant à une vie proche de la marginalité. L'amour d'un homme lui offrit un cadre de vie stable alors qu'elle était la jeune mère d’un petit garçon né d’une première relation avec un gendarme. Celui-ci n'avait pas su l'aider à surmonter ses démons. Ce deuxième homme avec lequel elle avait bâti une vie sereine, la vie le lui enleva. Ce second deuil la fit sombrer dans l'alcoolisme et la dépression. Le soutien de sa famille l'aida à tenir bon. Mais lorsque sa route croisa celle de notre accusé, ce fut la descente aux enfers, l'emmenant jusqu'à la mort. L'homme s'installa chez elle et, d'une crise à l'autre, lui fit vivre une vie de violences. L'incendie de son appartement marqua le début de la fin, l'obligeant à trouver refuge dans un camion. Sans domicile, son ancrage près de sa famille se détériora. Et lorsque monsieur connut des embrouilles dans le village, ils partirent vivre tous deux dans un squat à plusieurs kilomètres. Sa famille n'aura de nouvelles d'elle que par ce compagnon de mauvaise augure et à l'occasion de quelques tentatives de suicide. Violence, drogue, alcool, ces mêmes mots reviennent d'une affaire à l'autre...
Le premier proche à prendre la parole, je ne l'avais pas encore identifié. Assis sur le banc de la famille, jusque-là le trentenaire sortait régulièrement de la salle les yeux lourds de peine et la marche sans vie. Lui, le fils de la victime, nous raconte sa mère, une femme fragile mais aimante, perdue mais pas tant que ça. Tant qu’elle vivait à côté de sa mère, à elles deux, elles rythmaient son quotidien d'une certaine normalité. Du moins, jusqu'à cette fatale rencontre avec le prévenu. Pour lui, il n'y a aucun doute, c'est un homme violent, dangereux et manipulateur. On parle donc de celui qui, en face, hausse les sourcils et esquisse une ombre de sourire.
La sœur de la victime prend le relais. Elle qui jusque-là trempait bien des mouchoirs, s'approche avec les yeux mouillés. Étonnamment, dès ses premiers mots, la colère résonne. Elle raconte cette petite sœur fragile, têtue mais douce, construite par une famille aux règles établies. Elle nous partage ce deuil que sa sœur ne pouvait surmonter et l'arrivée fracassante du prévenu dans sa vie, l'éloignement, la confiscation de son camion, de son téléphone, de ses biens... « Oui, ma sœur était une SDF, mais c'était à la fin de sa vie, parce que celui-là l'y a emmenée. Elle avait peur de lui, elle me l'avait dit. Elle avait décidé de reprendre sa vie en main au moment des faits. » Cette petite dame, déjà un peu âgée, ne craint pas de regarder le prévenu en face et de lui cracher sa colère. L'homme n'est pas affecté, comme si la vitre était un bouclier, ou comme s'il était sourd. Ou peut-être est-il juste insensible ?
L'heure tourne, la médecin légiste attend la connexion en visio à l’autre bout de la région. Lunettes sur la tête, un dossier étalé devant elle, elle est prête. Elle nous présente dans le détail, le nombre de morceaux de corps, leur taille, leur découpe, les résidus relevés... Je m’oblige à rester factuelle, à ne pas penser à la peine de la famille, sans cela, je risque de faillir. Un élément certain écarte la thèse initiale du suicide: la fracture de l'os hyoïde. L'indice typique d'une strangulation menant à l'étouffement et à la mort. Les questions fusent : quel type de strangulation ? Quelle force nécessaire ? Possiblement due au rebondissement de la tête au passage du train ? L'expert est agacée par cette question de la défense qui oriente la suspicion sur le train. Elle ne doute pas, c'est un étranglement, point.
Combien de temps de survie après la fracture ? « La victime a pu continuer de respirer, difficilement c'est sûr, pendant quinze à trente minutes, avec une perte de connaissance. Mais respirait-elle encore au moment où le train est passé ? Je n’ai aucun élément pour y répondre.»
Nous voilà donc à supputer le nombre de trains passés sur la victime, le nombre de rebondissements des morceaux, le type de train, l'heure du passage... On parle du corps d'une femme dont le fils et la sœur sont là à nous écouter. Je refuse de le réaliser plus de quelques secondes, écartant le risque de me faire embarquer par mon émotivité. Le président n'a pas le temps de finir sa phrase : « Je dispenserais le jury de voir les photos... » La sœur le coupe : « Si, montrez-leur ! Au point où on en est, à parler de son corps comme d'un morceau de viande, je veux qu'ils voient tous comment a fini ma sœur. » Le sang me glace. Le temps que la famille sorte, je me demande si je vais vomir ou tomber dans les pommes ? Déjà, respirer un grand coup... À mon grand soulagement, les policiers ne sont pas de bons photographes : mal cadrées, mal exposées, les photos ne montrent que de vagues formes que nous commente le président. « Là, c'est le pied gauche... » Non, rien n'est reconnaissable sur l'écran géant de la salle, j'en suis bien soulagée mais l'adrénaline a du mal à redescendre.
Quelques lectures de pièces de rapport complètent le tableau : un autre SDF est mêlé à l'affaire, un ancien champion de karaté avec qui elle a eu une altercation quelques jours auparavant. L'homme est mort depuis, personne ne pourra l'interroger. Un quatrième homme apparaît dans l'histoire : un SDF, connu pour son calme, avait pris la victime sous son aile et l'avait aidée à imaginer une nouvelle vie stable dans un logement. Viennent alors s'ajouter deux noms de femmes : l'ex-femme du dernier SDF évoqué et leur fille... Toutes deux avaient porté plainte pour viol contre le prévenu, quelques jours après le meurtre. Ça y est, je suis perdue, les choses s'embrouillent. À l’évocation de ces deux femmes, le prévenu s'emporte et parle d'elles avec violence. Selon lui, toute cette histoire est un complot que tout ce petit monde aurait fomenté contre lui. « Eh beh oui, elles savaient que je savais que la mère prostituait la fille. » La fille qu’il avait violéé. Quel nœud d'histoires, j'ai perdu le fil de l'affaire. Mes neurones fatiguent. Ça tombe « bien », c'est l'heure de la pause repas. Je n’ai pas vraiment fin après tout cela mais sortir de là est une idée qui me soulage.
De l'air, du soleil, quelques minutes de marche : quel bonheur ! Je n'arrête pas de me dire qu'il est troublant de voir un homme si calme, tout en écoutant les faits de violence dont il est capable. Devant mon étonnement, mes co-jurés m'expliquent que le prévenu réagit beaucoup, commente et rigole à voix basse. Chose qui m'échappe de ma place. À table, l'un des retraités nous embarque dans un tout autre sujet : sa nouvelle passion, la peinture. Nous oublions le temps du repas ce procès sordide.
Quand la sonnette annonce la reprise du procès, j'entre dans la salle, je réalise que j’ai le sourire aux lèvres. Nous revenons détendus de notre promenade, nos plaisanteries nous ont aidés à mettre ces lourdes informations à distance, à garder la tête froide. J'espère que la famille ne nous imagine pas désinvoltes, alors arrivée à ma chaise, j'endosse ma posture de jurée sérieuse.
Une « gendarmette » toute frêle, en uniforme, vient s'avancer tendue, crispée, pâle. Elle salue militairement le président d'un garde-à-vous rigide et jure de dire la vérité. Elle déroule son rapport, la voix mal assurée : une enquête sur place rapidement menée à cause de l'interruption de trafic intense des trains à cet endroit. L'enquêtrice n'a eu que quelques petites heures pour identifier le corps grâce aux tatouages, réaliser une fouille des lieux, ramasser tous les morceaux de corps sur trois cents mètres de rails, et relever d'autres indices. Le compagnon de vie de la victime qui avait appelé le commissariat pour savoir s'il était recherché, avant même la découverte du corps, a été dégrisé de ces trois grammes d'alcool. Il leur parla d'un suicide dû à une fin de vie annoncée par un cancer. L'enquête auprès de la dizaine de conducteurs qui étaient en service cette nuit-là a été infructueuse : aucun n'a vu ce corps. C'était une affaire classée jusqu'à l'autopsie qui révéla l'étranglement. Quand vient l'interrogatoire de la défense, l'officier prend un grand bol d'air et une gorgée d'eau, elle semble appréhender ce moment. Chaque question met en doute son professionnalisme, son manque de mémoire et son manque d'insistance à joindre tous les conducteurs. L'avocat s'acharne sur l'identification du train, savoir l'heure de son passage semble être son but principal. La témoin est passée de pâle à blafarde, son regard apeuré me fait peine. Le président rappelle qu'il veille toujours à ce que les OPJ soient traités par la défense avec respect et propose à la gendarme de faire une pause. Elle refuse, elle semble vouloir en finir. L'avocat de la défense, les yeux non plus cernés mais pochés, la chemise froissée et les cheveux décoiffés au rythme de son recoiffage régulier, reprend à un rythme plus lent, une voix plus posée... mais il n'en démord pas : l'enquête montre des failles et il en fera sa force, féroce. Je me demande en moi-même pourquoi adopter une attitude agressive pour défendre quelqu'un, si les faits parlaient d'eux-mêmes. Aboyer, rabaisser, intimider ne fait que montrer son besoin de fragiliser l'adversaire pour le décrédibiliser. À mon sens, cet avocat manque d'appuis fondés pour défendre son client. Avec cette hargne, il ne gagne ni mon respect ni ma considération.
Un deuxième gendarme, grand, carré, sûr de lui, vient prendre la place de sa consœur. C'est lui qui a mené la deuxième partie de l'enquête. Au contraire de sa collègue, il consulte très peu ses notes et ne montre aucune inquiétude. Il répond aux questions avec franchise : il sait, ou il ne sait pas. Et dans ce dernier cas, il ne s'en culpabilise pas. Il anticipe les réponses attendues par la défense : « Je vois ce que vous voulez me faire dire, mais je vais vous exposer la réalité dans son entièreté. » Il est impressionnant de calme et l'avocat se montre beaucoup moins agressif. Tel un prédateur, il fond sur ceux qui montrent des signes de faiblesses et louvoie devant ceux qui imposent leur confiance en eux.
Le président remercie les deux officiers chaleureusement pour leur travail et souhaite une belle carrière au second qui visiblement a déjà quelques grades reconnus.
Sur ma dizaine de feuilles remplies de notes, leurs enquêtes apportent de nouveaux liens. Tout devient complexe à visualiser, je commence donc à établir une frise chronologique sur les quatre jours de l'affaire. Quatre lignes situent les faits des personnes impliquées et des flèches montrent leurs interactions. L'affaire prend forme, certaines contradictions et zones d'ombres apparaissent.
Après la pause, le programme annonce « interrogatoire de l'accusé ». Mon cerveau réclame un peu de caféine et de chocolat...
Quand nous reprenons nos places, l'accusé se lève pour raconter sa version des faits. La chronologie est déconstruite, la relation conjugale avec la victime n'est pas claire. Ses explications sont perturbées par des variations de micro qu'il ne cesse de taper par ces gestes brusques et sa difficulté à rester calmement devant, à la bonne hauteur. Selon lui, monsieur est un tombeur de femmes, la victime était son « officielle » mais comme son cancer l’empêchait d'éprouver du plaisir, même si de temps en temps elle le laissait se « décharger », souvent il allait voir ailleurs. Certes parfois, ils se disputaient, violemment même, mais eux deux, c'était pour la vie. Il raconte ça comme il raconterait un barbecue, sans aucune larme pour cette « âme sœur »… L'interrogatoire s'annonce long et lourd.
Le président le questionne sur son degré de dépendance à l'alcool. À neuf litres de bières par jour, le monsieur est aguerri à calculer son degré d'alcoolémie tout au long de ses journées. À propos de ses fréquentations de dealers et de son addiction aux drogues dures ? Il avait tout arrêté, il a décroché seul en s'enfermant dans sa chambre avec des bières pour compenser le manque. Il calcule de tête et rapidement le grammage de drogue fois le rythme de prises quotidiennes pour arriver à quatre-vingt shoot quotidiens. « Mon Dieu, mais comment peut-il être encore en vie ? » me vient à l'esprit. Il est à l'aise et décomplexé avec cette vie : « C'est comme ça, pas le choix avec mes parents... » Le président revient donc sur cette relation familiale :
« Est-ce vous qui avez quitté le domicile à quinze ans, ou votre mère vous a t-elle mis dehors ?
- C'est elle, dit-il en rigolant.
- Pour quelle raison ?
- Eh, parce que quand je rentrais, je chantais « Daaaaaallllllaaas.... » répond-il en riant et en haussant les épaules, satisfait de sa blaque.
Tout le monde dans la salle est stupéfait. Mais de quoi délire-t-il?
- Eh beh ouais, vous connaissez la série ? Ma mère, elle s'appelait Hélène, et quand je rentrais le soir, elle était saoule comme une queue de pelle, alors... Sue-Helène ! Je chantais, ça me faisait marrer. Pas elle, elle m'a mis dehors. »
Il est content de sa blague, tout seul dans sa cage en verre. Les petits rires jusque-là contenus laissent place à un discret fou rire général. La fatigue nerveuse affaiblit notre neutralité quelques secondes. Son avocat semble dépité, son assistante déconfite. La famille de la victime est atterrée devant la stupidité et le manque de compassion de cet accusé qui prend plaisir à faire le show. Par respect, j'enfonce mon visage dans ma grande écharpe pour contenir mon envie rire de cette intervention aussi bien inattendue et déplacée que déconnectée de ce meurtre atroce. « Il est vraiment malade... » me dis-je.
Le président reprend les rênes de l'interrogatoire avec calme et autorité. Nous parlons de la mort d'une femme, sans doute dans d'atroces souffrances...
L'articulation édentée de ce cinquantenaire marqué par les addictions, son phrasé très rapide et brusque, sa difficulté à rester devant le micro gênent particulièrement l'avocate générale qui lui demande de répéter souvent. Il est dix-huit heures, nous ne sommes pas rentrés...
La défense le questionne factuellement sur son emploi du temps le soir des faits et le lendemain, tout en orientant régulièrement ses questions sur la place du compère karatéka de fortune dans cette affaire. Le prévenu reste cohérent dans sa narration des faits, face à chaque partie, mais sa version du jour diffère de ses dépositions de l'époque. Comment ne pas avoir de doute ?
Dix-huit heures trente, une pause de caféine et de chocolat est bienvenue. Certes, ça commence à faire beaucoup de caféine et de chocolat, mais je n’ai que ça pour tenir bon !
Je pense à mon fils qui fête ses quatorze ans ce soir, à ma famille qui m'attend pour partager ce moment et je regrette de ne pas savoir à quelle heure je rentrerais, ni même si je pourrais au moins l'embrasser avant qu'il ne se couche. Le devoir m'appelle, nous y retournons.
Ces témoins-là attendent depuis plusieurs heures dans le hall, nous les écoutons donc en cette fin de journée chargée d'informations sordides...
Un grand monsieur maigre, émacié, avance péniblement, chaque pas lui coûte. L'huissier prévenant lui installe une chaise. Voilà donc le SDF qui avait hébergé la victime la veille, dans sa tente. Le président, toujours aussi bienveillant, recontextualise sa place dans l'affaire. Cet homme exténué et assis avait expliqué à la victime comment s'organiser pour demander un logement et reprendre sa vie en main. Il lui avait ouvert les yeux sur ses capacités à s'en sortir seule. Elle était donc partie chercher ses affaires ce soir-là, décidée à changer de vie et n'était jamais revenue. L'avocate de la partie civile, douce et sûre d’elle, le questionne sur leur relation amicale, sur les projets de la victime, sur les tensions avec le prévenu, sur le déroulé de la soirée. L'homme s'embrouille dans la chronologie au regard de sa déposition de l'époque. Il peine à réfléchir et à parler, l'avocate de la partie civile explique à demi-mots qu'il sort de chimiothérapie. La défense tente de se montrer calme et posée, mais rapidement l'agacement prend le dessus : réponses incohérentes, trop d'amnésies... Le témoin monte le ton : « C'est loin tout ça, quand on traverse ce genre de maladie, on se concentre sur le présent... » L'avocat déjà peu aimable s'emporte : « Tout de même, faites un effort, il s'agit de la vie d'un homme ! Ce n'est pas compliqué de se souvenir de ce qu'on a fait le soir du meurtre d'un proche ! » Il y a dix ans ? Une clameur d’offuscation se fait entendre. Je ne peux pas retenir un « Oh ! » de colère que j'étouffe aussi vite dans mon écharpe. Visiblement, ma réaction s'est fondue dans le brouhaha général, avec la réponse scandalisée de la partie civile. Le « bulldog » se rend-compte de son erreur, s’excuse à demi-mots mais sa rage reste là, dans ses mâchoires. Il n'arrive pas à ses fins. Moi, il m'a perdue. La chimio altère sévèrement la mémoire, c'est un fait scientifique. Je ne lui pardonne pas ce manque de délicatesse, d'humanité.
Vingt heures, la cour reprend ses esprits avec le témoignage du fils du témoin. Rapide, il éclaire la relation de la victime et de son père : purement amicale. Ce jeune homme a une tendresse particulière pour ce père malade qu’il rejoint.
Le programme touche à sa fin avec la venue de l'ex-femme du témoin. Elle est aussi la mère de la jeune fille que l'accusé a violée quelques jours après le meurtre. Petite, maigrichonne, repliée dans son grand gilet qu'elle referme sur elle sans cesse, elle répond par des phrases courtes, à demi-voix et bafouille. La victime était aussi son amie, elle lui confiait sa peur du prévenu, sa décision de le quitter. Les questions permettent de confirmer l'emploi du temps de la victime ce jour-là mais font apparaître chez elle un manque de fiabilité dû à l'alcoolisme et à son manque de maturité.
Vingt-et-une heures, je suis épuisée, je n'ai plus envie de réfléchir, surtout pas au verdict à donner demain. Mes pensées tournent autour des ravages de l'alcoolisme et du cannabis, le temps de rejoindre ma voiture.
Je suis juste impatiente de retrouver mon fils qui grandit loin de cette misère sociale. Nous ne sommes pas bien riches mais nous faisons au mieux pour offrir à nos enfants un cadre équilibré et je prie pour qu'il lui serve, à elle et à sa sœur, de rempart contre ce genre de descente aux enfers...
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